Comment et pourquoi je suis devenue traductrice ?

Publié par SEO440087 le

Comment et pourquoi je suis devenue traductrice ?

Je suis née en France. Mes parents aussi. Dans ma famille, on parle français, c’est tout. Mon premier contact avec une langue étrangère se fait donc à l’école, lorsque j’entre en CM1 et que notre professeure nous apprend l’anglais, avec l’aide de Big Muzzy, un grand monstre vert à l’allure sympathique, venu de l’espace et pour qui les horloges sont un met délicieux. Cette première approche m’a plu. Apprendre l’anglais, c’est rigolo.

Arrivée au collège, il a fallu choisir une seconde langue en troisième année. J’avais le choix entre l’allemand ou l’espagnol. Sans trop d’hésitation, j’ai opté pour l’espagnol et ce pour deux raisons principales : j’étais séduite par les sonorités hispaniques et, à l’époque, il était hors de question pour moi d’apprendre la langue d’Hitler. Cela peut sembler bête et aujourd’hui, je pense différemment, mais c’est bien là la preuve qu’aimer une langue, c’est aussi apprécier tout ce qu’elle représente.

Durant mon adolescence, la musique a participé grandement au développement de mon amour pour les langues. J’écoutais des chansons en anglais et en espagnol et je chantais devant mon miroir. J’essayais de reproduire les sons que j’entendais du mieux que je pouvais. Cela a contribué à améliorer mon accent, j’en suis sûre.

Lors du passage au lycée, je me suis naturellement dirigée vers un bac littéraire. Je jonglais bien plus facilement avec les lettres qu’avec les chiffres et je préférais lire que compter. Aussi, j’adore écrire. La sensation du stylo, du crayon ou de la plume sur la feuille me procure toujours autant de plaisir. Je vous rassure, taper sur un clavier me plaît aussi !

Une fois mon bac L en poche, j’ai décidé de m’inscrire à la faculté pour faire des études de langues. J’ai choisi une licence dénommée Langues, Littératures et Civilisations Étrangères (LLCE), parcours bilingue anglais-espagnol (parce que je ne voulais pas choisir entre les deux langues). Durant ces trois années, je me suis sentie bien là où j’étais, à ma place. J’ai appris énormément sur l’histoire et les œuvres littéraires associées aux langues que j’avais pratiquées jusque-là sans savoir tout ce qui se cachait derrière. Un monde s’est ouvert à moi, des façons de penser différentes, d’autres visions du monde. C’était incroyable, je voyageais en salle de classe ! La troisième année, j’ai voyagé pour de vrai. Je suis partie faire mes études en Espagne, dans la ville de Valladolid. J’étais alors étudiante Erasmus et ce fut une année extraordinaire, enrichissante, une expérience intense, qui m’a laissé des souvenirs magnifiques et qui m’aura fait énormément grandir. Je crois que s’ouvrir à la différence est important, cela nous rend plus tolérant.

À mon retour d’Espagne, il m’a fallu réfléchir à ce que je voulais faire de ma vie d’adulte. Je n’ai pas pensé au métier de traductrice tout de suite. La seule chose que je savais, c’est que je ne voulais pas être professeure (lorsque vous faites des études de langues, les gens s’imaginent souvent que c’est pour enseigner). J’ai réfléchi à ce que j’aimais, aux compétences que j’avais acquises et ai fait des recherches. Je suis tombée sur le métier de traducteur. J’ai lu la description, elle m’a plu. Ce métier regroupait ce que j’aimais : travailler avec différentes langues, écrire, réfléchir, faire des recherches, lire, créer, être utile, aider les personnes ou les entreprises, apprendre chaque jour, être un pont entre les hommes et les femmes de cultures différentes. C’était ça le métier qui me correspondait. Je me souviens que j’étais heureuse d’avoir trouvé un métier qui, à première vue, me plaisait.

En 2013, suite à une sélection sur dossier, j’ai pu intégrer le master professionnel métiers de la traduction de l’Université Catholique de l’Ouest (UCO) à Angers. Malgré quelques doutes durant ma première année, j’ai persévéré et ai pu passer au niveau supérieur. Une victoire, car le nombre d’élèves dans notre promotion était encore plus réduit en deuxième année (nous n’étions plus que douze). Cette deuxième année s’est bien déroulée. Le stage que nous devions faire a été un succès et m’a permis de découvrir le monde professionnel de la traduction. Ces deux années de master m’ont formée au métier que j’exerce aujourd’hui avec passion. J’ai obtenu mon diplôme en 2015, je suis heureuse, je l’ai mérité.

Vient ensuite une nouvelle étape, celle de trouver un emploi. Mon projet de carrière était le suivant : trouver un poste de traductrice salariée et, plus tard, m’installer comme traductrice freelance. Vous vous doutez bien que tout ne s’est pas passé comme je l’avais prévu. Après six mois de recherches, de candidatures et d’entretiens, je me suis rendue à l’évidence : trouver un poste de traducteur n’était pas si simple. De nombreuses agences proposaient des postes de chef de projet. Seulement moi, je voulais traduire. J’ai alors décidé de m’installer en freelance dès le début de ma carrière. En mai 2016, me voilà auto-entrepreneur. Je suis désormais traductrice indépendante et fière de l’être. Je me suis sentie en accord avec cette décision et cela m’a rassurée. Depuis, je fais un métier que j’aime. Je sais que c’est un privilège, alors chaque jour, je donne le meilleur de moi-même pour continuer à exercer cette activité qui me passionne.

C’est donc ainsi que je suis devenue traductrice. Mon parcours est sans aucun doute assez « linéaire », il n’a rien d’exceptionnel mais j’espère qu’il vous aidera à mieux comprendre qui je suis et comment je suis arrivée là où je me situe aujourd’hui.

Et vous, c’est quoi votre histoire ?


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